Succès et hyménée

Quelle inspiration, ce titre!
Oui, bon, je cherchais un pendant rimé à un des titres précédents ("mariage et ratage") alors j'ai fait mon possible, mais mon possible n'est pas terrible (cependant il rime).
Et puis c'est l'occasion de se rappeler que le terme "hyménée" est masculine.

Continuons donc dans mon histoire de mariage où nous m'avions quittée bien dépourvue, sans rien à me mettre sur le dos. Vu l'échec du tricot, je me suis tournée vers la couture.
Etant donné mon niveau de "débutante qui se débrouille" et comme c'était pas le moment de merder, j'ai choisi la couture valeur sûre (toujours en rime).
J'ai nommé Deer&Dure, bien sûr.

Robe Belladone, régal de chez Deer&Doe


Ce modèle, la Belladone, c'est vraiment la première robe qui m'a donné envie de coudre.
Elle a été très amplement cousue de part et d'autre de la blogosphère, de Tokyo à Rio et de Paris à Djibouti, et jusque dans la forêt sacrée, comme dirait l'autre.
Et c'est bien normal: elle est belle, elle est bien faite, elle est tout ce que j'aime et elle a DES POCHES. Or je suis une inconditionnelle de la robe à poches, surtout pour les grandes occasions où vous risquez potentiellement de vous retrouver seule en plein milieu d'une salle entourée de gens inconnus avec votre coupe de champagne dans une main et que faire de la deuxième main? Hein? Hé bien la deuxième main dans la poche, ça vous donne toute de suite une contenance folle.
(Alors qu'une deuxième coupe dans la deuxième main, ça vous donne l'air doublement idiot d'attendre quelqu'un qui n'arrive jamais, ou tout simplement d'un alcoolique qui s'assume en société.)

Belladone (taille 36) en chambray bleu ciel Cousette.
Ceinture en tissu japonais Kokka-Irome Blue, chez Cousette aussi
Je me suis lancée dans le projet avec une sérénité étonnante et j'ai même fait une toile dans un tissu dégotté chez Myrtille pour 2,75 euros le mètre. Autant dire que j'ai raflé tout ce qui restait.
La toile m'a été fort instructive parce que j'y ai fait toutes les bourdes de rigueur: sur le décolleté du dos, sur les marges de couture et sur les fameuses poches. Sur ce dernier point, je précise qu'à ma décharge, les explications pour le montage des poches sont pour le moins succintes. J'ajoute à la décharge de Deer&Doe que le patron n'est pas destiné aux débutantes qui se débrouillent mais à des couturières confirmées maîtrisant éventuellement la poche (j'ai changé de catégorie, du coup. Je suis désormais une "débutante qui se débrouille même avec les poches"!)


Au moment de m'attaquer à la vraie robe (cousue cette fois dans un beau chambray de Cousette, assez cher parce que j'ai préféré la jouer sans risque), j'ai donc bien fait gaffe à ne pas répéter les erreurs et en toute modestie, j'ai excellé.
Franchement, je ne sais pas d'où ça m'est venu, mais j'ai eu tout plein de bonnes intuitions (mais paraîtrait que j'aurais des ancêtres tailleurs... Remarquez, je suis pas bien sûre qu'ils n'aient pas été tailleurs de pierre, vu leur lieu d'origine.)

J'ai même osé des initiatives personnelles, comme par exemple agrandir un peu le décolleté, trop ras du cou pour moi, j'avais l'impression d'être Jackie Kennedy sans le collier de perles et le brushing en moins.
Et bien sûr, l'innovation dont je suis la plus fière, c'est cette ceinture. Non mais vous avez vu l'accord parfait entre mon chambray et ce divin tissu japonais (acheté en ligne chez Cousette)? Autant vous dire que ça m'a mise en joie pendant des jours. Encore maintenant, quand je regarde les photos, je suis en émoi.

La photo la plus fidèle est celle-ci. Exactement la bonne couleur.

Le seul problème qui est demeuré, une fois la robe terminée, c'est le décolleté du dos qui bâillait. Comme j'avais rallongé le buste d'un centimètre, j'avais dans le dos un peu trop de longueur, alors que devant ça tombait parfaitement. (Est-ce à dire que j'aurais le buste plus long devant que derrière?! C'est anatomiquement possible, ça?)
J'ai donc bricolé des pinces horizontales cachées sous le rabat du dos pour enlever un peu de surplus de tissu. J'y suis allée franchement, je crois que mes pinces doivent bien faire 2,5cm.

Super technique d'auto prise de vue de dos.
Ok, la prochaine fois, je penserai à nettoyer le miroir (non, ce n'est pas de la neige)

Après quoi, j'ai consulté l'équipe Deer&Doe et elles m'ont donné de super conseils pour éviter ça à l'avenir. Oui, parce que la Belladone a un avenir chez moi, c'est évident.
La prochaine fois, j'abaisserai aussi les pinces poitrine qui sont trop hautes. Je peux tout à fait vivre avec, mais là quand je vois les photos, ça me chagrine.

J'étais donc prête pour le jour J bien que le chambray se soit révélé impossible à repasser correctement, mais de toute façon j'ai tout refroissé dans la voiture donc on s'en fichait.

Et puis comme ma moitié était témoin à ce fameux mariage, j'avais pris soin de le décorer:


Noeud Papillon selon un tuto de Barnabé aime le café, que j'ai par contre rallongé de 6cm (les mesures me paraissent tout à fait farfelues. Ma moitié n'a pas un cou de taureau et pourtant l'attache du noeud pap était vraiment beaucoup trop courte. Même pour moi ça aurait été limite je pense).

Mon idée de départ était de coordonner ma ceinture avec son noeud pap mais il ne voulait pas de mon divin tissu japonais et moi je l'aimais trop (le divin tissu japonais, hein) pour le troquer contre le sien à étoiles. Du coup on a fait chacun chez soi et les vaches n'en ont été que mieux gardées!

Après une longue journée passée dans ma magnifique robe, je peux dire que j'en suis archi ravie.
Il ne me manque plus qu'un petit gilet tricoté pour pouvoir la porter plus souvent sous nos cieux capricieux. Remarquez, elle s'accorde à merveille avec mon K-Way et mes bottes de pluie, ce qui est indispensable.
Allez, je m'en vais fouiner sur Ravelry pour dénicher le gilet adéquat!

Commentaires

  1. Ah ça me met en joie de te lire aussi pétulante d'aussi bon matin ! BRAVO !

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  2. Tu peux être fière de toi ! Belle réussite ! Tu es ravissante dans cette Belladone.

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  3. Bien sûr, moi aussi je termine toujours mon verre (mes verres...), pour ne surtout pas gâcher, hein!

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  4. haha! le boléro n'a qu'à aller se cacher! et voilà la seconde génération de "robe de mariage", et à en croire ton bonheur, il y en aura toute une collection. Une fois qu'on a trouvé la robe qui nous va, on la garde, ça c'est sûr.

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